La Fédération des aînées et aînés francophones du Canada est d’avis que trop d’accent a été mis dans les dernières années sur les soins en milieu institutionnel au détriment des soins offerts au sein de la communauté. Selon le Dr Réjean Hébert qui a comparu Comité sénatorial permanent des affaires sociales, sciences de la technologie en 2020, « le Canada ne consacre que 14 % du financement public des soins de longue durée aux soins à domicile. C’est la pire statistique des pays de l’OCDE. D’autres pays comme la France, par exemple, consacrent plus de la moitié de leur budget aux soins de longue durée à domicile, et le Danemark y consacre 73 % de son budget. »[1]
Nous croyons qu’il est essentiel d’investir davantage dans les soins et les services à domicile. Les ainés nous le disent haut et fort. Ils veulent pouvoir demeurer le plus longtemps possible chez eux, et ce, même s’ils sont en perte d’autonomie.. Le Canada se doit de prendre le virage que plusieurs pays européens ont déjà entrepris au cours des dernières décennies.
De plus, les francophones en situation minoritaire ont beaucoup de difficulté à obtenir des soins et des services à domicile en français. Et quand ils réussissent à obtenir parfois des services en français, ceux-ci sont très sporadiques et il arrive souvent que du jour au lendemain le service soit uniquement disponible en anglais. C’est ce qui est clairement ressorti lors d’une tournée pancanadienne réalisée par la FAAFC au cours des dernières années.
La FAAFC travaille depuis plusieurs années à tenter d’améliorer les soins et services à domicile pour les francophones en situation minoritaire. Les associations provinciales et territoriales d’ainés francophones au Canada sont unanimes pour dire que la prestation de services en français dans les soins et services à domicile est une priorité de santé.